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Cadeau!

Tu ne sais par où commencer? Ce petit carnet devrait t'aider! De plus si tu me laisse ton courriel je t'enverrai une fois de temps en temps des trucs et astuces pour une vie plus naturelle.

Carnet 3 étapes
Un pas en arrière deux pas en avant

Un pas en arrière deux pas en avant

Les racines de ma réflexion

C’est quoi ta série télé préférée? Pas juste dans ce qui tourne actuellement, tu as le droit de reculer aussi loin que tu veux. Moi, c’est « Le temps d’une paix ». Les plus jeunes ne savent probablement pas de quoi je parle! Je te raconte. Ça se passe au début du siècle, c’est une famille d’agriculteur dans Charlevoix. On assiste à toute la vie du village, le quotidien d’autosuffisance, les histoires d’amour. C’est moins bien filmé que ce tu fais avec ton cell, mais ce n’est pas ce qui compte pour moi! Je connais chaque réplique de chaque épisode.  Je trippe aussi sur Séraphin et Les filles de Caleb...

Ma famille maternelle vient de St-Tite alors on a un lien avec Les filles de Caleb, le mien est solide!  Encore une fois je connais pas mal les épisodes par cœur!  On m’a souvent comparé à Émilie, cette femme volontaire qui fait tout avec rien et qui repousse les difficultés avec ces enfants sous le bras. J’ai les romans à la maison, je les ai lus plusieurs fois.

C’est quoi ton film préféré parmi les films Québécois sortis relativement récemment? Tu me vois venir, moi c’est Maria Chapdeleine! J’ai vraiment adoré!

J’ai lu des tonnes d’histoires du début du siècle, autant de romans que de biographies.  Docteur campagne, un médecin de rang, Le toit rouge, une série de 8 romans inspirés des familles qui ont colonisés la Bauce, et tellement d’autres!

Mon père vient d’une famille de 12 enfants, c’est lui le bébé.  Il en reste 3 vivants en ce moment. Quand mon père parle de son enfance, je capote. À quel point ils arrivaient à vivre beaucoup mieux que les familles de la ville avec la ferme, le potager, les arbres fruitiers.

Valeurs d'hier

Qu’est-ce que j’ai à m’intéresser au début du siècle comme ça? Un seul mot : valeurs.  Depuis toujours, ça me rejoint. J’y trouve du sens, de la cohérence, de l’authenticité. Ils se présentaient au monde avec des vrai corps, mangeaient de la vraie bouffe, vivaient selon leurs moyens et il y avait beaucoup d’entraide.

Pas de faux seins, pas de faux cils, pas de botox. Pas de nourriture transformée qui vient de l’autre côté de la planète, de viande avec des antibiotiques ou de légumes avec des pesticides. Pas de carte de crédit, d’hypothèque jusqu’à ta mort.  Si la grange de l’un passe au feu c’est tout le rang qui se présente pour la rebâtir, les enfants gardaient les parents vieillissants, quand une femme accouchait il y avait tout un réseau pour lui permettre de relever.

Est-ce que j’idéalise cette période et que j’aimerais y retourner? Pas du tout! Je suis très consciente des épouvantables défis auxquels ils faisaient face! Je suis naïve et tient à ma naïveté mais pas totalement insensée.

Premièrement la science n’était pas ce qu’elle est aujourd’hui. Les enfants mourraient énormément en bas âge. Mon plus jeune fils, Marc-Antoine, a fait une grosse pneumonie quand il avait à peine 2 ans. Malgré la tente à oxygène il saturait de moins en moins, on a eu peur de le perdre.

 En 1900, mon fils serait mort. Les femmes mourraient en accouchant, des maladies qui aujourd’hui se traitent facilement emportaient même le plus forts.

Le niveau d’éducation, de connaissances, de communication par rapport à ce qu’il est aujourd’hui avait de graves répercussions sur la vie des gens. L’influence du clergé était majeure et souvent néfaste.

En conséquence l’ouverture aux différences était beaucoup moins développée; homophobie, sexisme et racisme étaient très présents.

 Garder le meilleur d'hier et d'aujourd'hui

Voici donc ce que je pense.  Avec la science et les consciences qui se sont développés, avec notre regard qui peut prendre du recul, nous avons la chance de pouvoir décider de revenir à ce qu’il y avait de merveilleux dans le passé, en conservant les facilités et avantages de notre vie moderne. La bécosse dehors à -40 en hiver n’est peut-être pas requise, en tout cas moi ça ne me tente pas mais faire caca dans de l’eau potable quand tant de gens en manque sur la planète n’est peut-être pas logique. Est-ce qu’on peut être assez intelligents pour trouver un compromis?

La croissance infinie n’est pas possible, les scientifiques en sont tous venus à cette conclusion sur toute la planète. Le mot décroissance fait peur, n’aura jamais la cote, ne sera jamais populaire. Les gens ont l’impression de perdre du confort, de la facilité et pensent ne pas pouvoir vivre sans cela. Zéro déchet, minimalisme, simplicité volontaire sont des expressions qui ne réussiront jamais à rallier. L’humanité est beaucoup trop conditionnée à se définir et se valoriser par des vêtements de marques, une voiture de luxe, des bijoux, un corps qui correspond à un standard imposé pour adhérer d’emblée à ce genre de concepts.

La pandémie a fait en sorte que plusieurs façons de faire du passé sont revenue à la mode.  On a redécouvert le plaisir de faire son pain, de se faire un potager ne serait-ce que sur son balcon, d’avoir des poules à la maison même en ville, pleins de femmes ont ressorti la machine à coudre de la garde-robe et le tricot est devenu à la mode.

J’étais tellement contente! À part que c’est devenu plus compliqué pour certaines choses parce que les semences et les poules sont devenue backordered partout! Je me sentais moins extra-terrestre, moins seule, moins bizarre!  Tout d’un coup au lieu de me regarder de haut on me demandait des conseils !!!!

Même à plus grande échelle on commence à revenir à d’anciennes façons de faire parce qu’on se rend compte que c’est beaucoup plus efficace et simple, comme ne agriculture on parle de plus en plus de permaculture, agriculture régénératrice, cultures biologiques, qui sont en fait des termes qui définissent les façons de cultiver de nos ancêtres! Laisser la terre faire son travail; elle sait ce qu’elle fait!  

Je ne prône donc pas l’idée de toutes porter de grandes jupes en laine râpeuse sous un tablier, je ne pense pas que c’est nécessaire que tout le monde se remette à faire ses conserves, son bois de chauffage et ses médicaments. Je pense que l’évolution de la société nous a apporté des découvertes extraordinaires qui rendent notre vie plus confortable et nous n’avons pas à tout mettre à la poubelle (elles sont assez pleines comme ça nos poubelles!). Je suis cependant énormément désolée parce que cette évolution a développé comme la compétition, la valorisation de la jeunesse éternelle, l’individualisme, la notion de bonheur relié à la possession d’objets.

Je ne pense pas que c’était mieux avant. Je ne pense pas que l’on penser en termes de décroissance. Je crois que l’on doit revenir à certaines valeurs d’hier, avec les connaissances d’aujourd’hui!

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